Faire de la France un leader de l'économie numérique - Dare to be better ? OK !

Publié le 14 Décembre 2013

Faire de la France un leader de l'économie numérique

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) constituent sans conteste un levier puissant pour la productivité et la compétitivité de tous les secteurs de l’économie en même temps qu’elles constituent aussi un secteur industriel propre à croissance forte.

Les très nombreux rapports sur le sujet convergent tous en effet sur la contribution décisive de l’économie numérique (c'est-à-dire de l’ensemble des secteurs basés sur les TIC, que ce soit en production ou en usage) au développement économique et social de la France.

Ainsi le récent rapport Lévy Jouyet sur l’immatériel donne lui-même un éclairage global sur le rôle fondamental des TIC et montre comment l’économie de l’immatériel contribue de façon décisive au développement économique : « Les TIC sont à l’économie de l’immatériel ce que le développement de l’électricité a été pour le modèle industriel. Elles sont à la fois le moteur du changement mais aussi sa conséquence. Les TIC facilitent la transformation des éléments immatériels (recherche et développement, capital humain) en innovation et donc en croissance». « Nous sommes arrivés à la conclusion que cette économie recèle un potentiel de croissance considérable, capable d’irriguer toute l’économie française et susceptible de générer des centaines de milliers d’emplois, comme d’en préserver d’autres qui seraient, autrement, détruits ou délocalisés. »

Cependant, malgré le rôle clef qu’elles peuvent jouer dans la croissance, la France tarde à prendre les mesures qui témoigneraient d’une véritable ambition politique autour de ces technologies. Force est en effet de constater que les pouvoirs publics ne semblent pas avoir encore compris à quel point il est devenu urgent de concevoir et mettre en œuvre une politique publique à la hauteur des enjeux.
Un rapport parlementaire récent déplore le peu d’implication de l’Etat dans l’économie numérique. Cela se traduit par une insuffisante reconnaissance de l’enjeu des TIC par les pouvoirs publics qui se manifeste par l’absence d’une politique publique d’incitation et d’accompagnement à la vitalisation du tissu des entreprises innovantes. L’idée même de politique industrielle semble avoir disparue en France ou être limitée à un soutien restreint à quelques champions nationaux qui occupent déjà une place sur les podiums internationaux. A contrario, les Etats-Unis comme les grands pays d’Asie ont fait du développement du secteur des TIC l’un des axes essentiels de leur politique économique.

Le MEDEF s’est, depuis quelques années, fortement préoccupé de ce sujet dans le cadre de son Comité Economie Numérique. Il souhaite à présent saisir l’opportunité du renouvellement politique actuel et de l’accélération de l’utilisation du numérique en France pour appeler l’attention du nouveau gouvernement sur la nécessité de mener un plan d’action cohérent et vigoureux pour renforcer les offres française et européenne en matière de TIC. A cet effet, la commission Innovation – Recherche – Nouvelles Technologies du MEDEF amis en place, fin 2006, dans le cadre de son Comité Economie Numérique, un groupe de travail «Croissance TIC » présidé par Jean Mounet, président de Syntec informatique, et vice-présidé par Guy Roussel, président d’Alliance TICS.

Ce rapport a été élaboré grâce à la participation active et efficace des membres du groupe de travail, et aux auditions qui ont été réalisées de novembre 2006 à juillet 2007 (listes des membres du groupe et des auditions à la fin du rapport).

Il présente un plan d’action ambitieux dans un certain nombre de domaines ou secteurs considérés comme secteurs clés pour la croissance économique de la France, sur la base de critères tels qu’une croissance forte des marchés, l’occurrence d’une rupture technologique permettant de reprendre pied dans un secteur, une forte position de la France, une importance stratégique pour l'indépendance nationale,...). Cette feuille de route a pour objectif de renforcer d’une part, les performances des acteurs français de l’ensemble de la chaîne de valeur des TIC en France et à l'étranger et, d’autre part, celles des acteurs étrangers des TIC qui, installés en France, y apportent une véritable valeur ajoutée (recherche, services, ...) Certaines propositions du rapport touchent à l’usage et à la pénétration des TIC en France. En effet, si les objectifs de ces travaux visent prioritairement le développement d’une offre forte dans ce domaine, il a été cependant impossible de dissocier ce premier objectif de celui d’un développement des usages
dans les entreprises, les administrations et le grand public sur le marché national. Il s’agit là d’une condition nécessaire à la compétitivité des entreprises françaises du secteur, au renforcement la production française et européenne dans ce domaine et en conséquence à la limitation des importations de biens et services numériques. Globalement, le Groupe de Travail a couvert dans sa réflexion les domaines suivants : [qui dépassent ceux référencés par l’IDATE,]

• Les services informatiques,
• L'édition de logiciels,
• Les équipements informatiques,
• Les services de télécommunication,
• Les industries des télécommunications,
• L'électronique grand public,
• L’industrie du câble et des accessoires électriques et de communication,
• L’industrie des composants
• L'audiovisuel (télévision, musique,...),
• Les acteurs de l'Internet,
• Les jeux vidéo.

Certaines filières comme l’audiovisuel, les médias ou les contenus Internet ont cependant été moins couvertes que d’autres. Ainsi, les médias et l’audiovisuel n’ont été évoqués qu’au regard de leur interdépendance avec les autres secteurs (télécommunications, Internet, édition logicielle,...). En effet, la convergence croissante de l’audiovisuel, des médias et de l’Internet est en partie à l’origine du périmètre croissant du secteur dit du numérique (cf. nomenclature de l’IDATE), créant ainsi un champ d’investigation considérable pour le groupe de travail.

Par ailleurs, les secteurs de l’électronique grand public, des composants et l’industrie du câble et des accessoires électriques et de communication n’ont pas fait l’objet d’un traitement spécifique.

Toutefois, même s’il n’a pu aborder en détail tous les secteurs et leurs interrelations, le groupe de travail s’est efforcé d’être un lieu d’échanges entre toutes les filières concernées, réunies dans un même objectif. Ce dialogue entre tous les acteurs d’une même chaîne de valeur, celle du numérique (composants, constructeurs, infrastructures, opérateurs, services, éditeurs, diffuseurs, créateurs de contenus,…) doit être poursuivi et encouragé car il permet la mise en œuvre des innovations attendues par les clients (grand public, entreprises, administrations) et correspond à la réalité économique du secteur.

Enfin, si les propositions faites dans ce rapport visent d’abord des objectifs nationaux, elles doivent être considérées comme une brique de la politique industrielle européenne à construire, permettant à la France de jouer un rôle moteur dans le développement de l’économie numérique en Europe.

Voir plus : http://www.innover-en-france.com/Faire-de-la-France-un-leader-de-l-economie-numerique_a50.html

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