ITU Engagée à connecter le monde - Dare to be better ? OK !
Publié le 28 Décembre 2013
ITU Engagée à connecter le monde
250 millions de nouveaux internautes en 2012
Pour la 3ème année consécutive, la République de Corée est en tête du classement dans le domaine des TIC
Fin 2013, 40% des habitants de la planète seront en ligne, mais 1,1 milliard de ménages – soit 4,4 milliards de personnes – ne sont pas toujours connectés
Le large bande mobile est aujourd'hui plus abordable financièrement que le large bande fixe
La quasi-totalité de la planète est aujourd'hui desservie par le cellulaire mobile
30% des jeunes du monde entier sont nés avec le numérique
Le débit du large bande s'accélère, avec un débit de 2 Mbps pour l'offre de base la plus prisée
Les dépenses d'investissement des opérateurs de télécommunication ont atteint un niveau record en 2008; malgré la reprise économique, les investissements n'ont pas retrouvé leur niveau d'alors
Téléchargez 4 infographies détaillées montrant les grandes tendances dans le monde
Genève, le 7 octobre 2013 – Le large bande mobile sur smartphone et sur tablette est devenu le segment de marché des TIC qui enregistre la plus forte croissance, selon le rapport de référence publié chaque année par l'UIT, à savoir l'édition 2013 de Mesurer la société de l'information.
Les nouveaux chiffres publiés aujourd'hui confirment la forte demande soutenue pour les produits et services des technologies de l'information et de la communication (TIC), la baisse régulière du prix des services cellulaires et large bande et un engouement sans précédent pour les systèmes 3G.
Fin 2013, le monde comptera 6,8 milliards d'abonnements au cellulaire mobile – presque autant que d'habitants de la planète.
Selon les estimations, 2,7 milliards de personnes seront connectées à l'Internet – même si les débits et les prix varient considérablement, tant entre les régions qu'à l'intérieur d'une même région.
Les connexions au large bande mobile sur des réseaux 3G et 3G+ augmentent à un taux annuel moyen de 40%, ce qui équivaut à 2,1 milliards d'abonnements au large bande mobile et à un taux de pénétration mondial de presque 30%. La moitié des habitants de la planète, ou presque, sont aujourd'hui desservis par un réseau 3G.
Classement des pays en fonction de l'indice de développement des TIC
Il apparaît, d'après les nouveaux chiffres donnés dans l'édition 2013 du rapport Mesurer la société de l'information, que, pour la troisième année consécutive, la République de Corée arrive en tête du classement mondial des TIC, suivie de près par la Suède, l'Islande, le Danemark, la Finlande et la Norvège.
Les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Luxembourg et Hong Kong (Chine) se classent parmi les dix premiers, le Royaume-Uni parvenant à se glisser dans ce groupe, alors qu'il occupait la onzième place l'année dernière.
L'Indice de développement des TIC (IDI)* mis au point par l'UIT établit un classement entre 157 pays en fonction de leur niveau d'accès aux TIC, de leur utilisation des TIC et de leurs compétences dans ce domaine et compare les résultats de 2011 et ceux de 2012 (Graphique 1). Cet Indice est largement reconnu par les gouvernements, les institutions des Nations Unies et le secteur privé comme l'instrument de mesure le plus exact et le plus impartial du développement des TIC dans les différents pays.
Les meilleurs résultats – et les problèmes de connectivité
Tous les pays figurant parmi les 30 premiers du classement sont des pays à revenus élevés, ce qui fait bien ressortir la forte corrélation entre revenu et progression des TIC.
On constate des différences très importantes entre pays développés et pays en développement, les valeurs IDI étant en moyenne deux fois plus élevées dans les uns que dans les autres.
Le rapport met en évidence un groupe de "pays les plus dynamiques" ayant obtenu des résultats positifs supérieurs à la moyenne en ce qui concerne leur classement selon l'indice IDI et/ou la valeur de cet indice au cours des 12 derniers mois. Ces pays sont (par ordre décroissant) les Emirats arabes unis, le Liban, la Barbade, les Seychelles, le Bélarus, le Costa Rica, la Mongolie, la Zambie, l'Australie, le Bangladesh, Oman et le Zimbabwe (Tableau 1).
Le rapport met aussi en évidence les pays qui affichent les niveaux IDI les plus faibles – les "pays les moins connectés".
Ces pays abritent 2,4 milliards d'habitants – autrement dit, un tiers de la population mondiale. Les pays les moins connectés sont aussi ceux qui pourraient bénéficier le plus de l'amélioration de l'accès aux TIC et de l'utilisation de ces technologies dans des domaines comme la santé, l'éducation et l'emploi (Figure 1).
Ainsi que l'a déclaré le Dr Hamadoun I. Touré, Secrétaire général de l'UIT, "Les chiffres de l'Indice IDI pour cette année sont très encourageants, et l'on voit bien que les gouvernements accordent la priorité aux TIC – l'un des principaux moteurs de la croissance socio-économique, ce qui entraîne une amélioration de l'accès et une baisse des prix. La tâche la plus urgente qui nous attend aujourd'hui est de définir comment aider ces pays, qui s'efforcent toujours de connecter leurs populations, à déployer les réseaux et services qui contribueront à les sortir de la pauvreté".
Les prix et l'accessibilité financière du large bande
Une analyse de l'évolution des prix du large bande dans plus de 160 pays fait apparaître que, de 2008 à 2012, les prix du large bande fixe ont baissé de 82% au niveau mondial; alors qu'ils représentaient 115,1% du revenu moyen mensuel par habitant en 2008, ce pourcentage était tombé à 22,1% en 2012 (Graphique 2).
La baisse la plus forte a été observée dans les pays en développement où les prix du large bande fixe ont chuté de 30% année après année entre 2008 et 2011.
Le prix moyen au Mbit/s a lui aussi considérablement diminué entre 2008 et 2012, le prix médian à l'échelle mondiale se situant à 19,50 USD par Mbit/s en 2012, soit près d'un quart du prix facturé en 2008.
Le rapport présente aussi, pour la première fois, les résultats d'un exercice approfondi de collecte de données sur les prix qui a été effectué pour quatre types différents de services mobiles large bande. Les résultats font apparaître que dans les pays en développement le large bande mobile est désormais financièrement plus abordable que le large bande fixe tout en restant beaucoup plus onéreux que dans les pays développés.
Le large bande mobile est le plus abordable financièrement en Autriche et le moins abordable à Sao Tomé‑et‑Principe, au Zimbabwe et dans la Réplique démocratique du Congo, pays dans lesquels le prix du service est égal ou supérieur au revenu national brut (PNB) mensuel moyen par habitant. Parmi les autres pays qui sont en bonne place pour ce qui est de l'accessibilité financière du large bande mobile, on citera le Qatar, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Koweït et la France.
L'objectif que s'est fixé en 2011 la Commission UIT/UNESCO "Le large bande au service du développement numérique" en ce qui concerne l'accessibilité financière du large bande est de ramener le coût du service large bande d'entrée de gamme à moins de 5% du revenu mensuel moyen.
La génération née avec le numérique
Selon un nouveau modèle élaboré par l'UIT pour l'édition de cette année du rapport, le nombre de jeunes nés avec le numérique était en 2012, selon les estimations, de 363 millions sur une population mondiale d'environ 7 milliards d'habitants. Cela représente 5,2% de la population mondiale totale (Graphique 3) et 30% des jeunes dans le monde (Graphique 4). Par jeunes nés avec le numérique on entend, dans ce modèle, les jeunes connectés, âgés de 15 à 24 ans, qui naviguent en ligne depuis au moins cinq ans.
Sur un total de 145 millions de jeunes internautes dans les pays développés, on estime que 86,3% d'entre eux sont nés avec le numérique, alors que dans les pays en développement la génération née avec le numérique représente moins de la moitié des 503 millions de jeunes internautes. Dans les cinq prochaines années, le nombre de jeunes nés avec le numérique dans les pays en développement devrait, selon les prévisions, plus que doubler.
Il ressort également du rapport que, globalement, les jeunes sont quasiment deux fois plus connectés que la population mondiale dans son ensemble, l'écart entre les âges étant plus prononcé dans les pays en développement.
“Cette toute première mesure à l'échelle mondiale du nombre de jeunes nés avec le numérique arrive à point nommé, juste après la présentation par la Présidente du Costa Rica Laura Chinchilla, à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, de la Déclaration de la jeunesse élaborée lors du Sommet mondial sur la jeunesse BYND2015 organisé par l'UIT. "Les jeunes sont ceux qui adoptent et utilisent les TIC avec le plus d'enthousiasme. Ce sont eux qui façonneront l'avenir de notre secteur dans les années à venir et leur voix doit être entendue", a déclaré Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT qui publie le rapport "Mesurer la société de l'information".
La fracture numérique
Au début de 2013, près de 80% des ménages dans le monde avaient un poste de télévision; le pourcentage était de 41% en ce qui concerne l'ordinateur et de 37% en ce qui concerne l'accès à l'Internet.
Le rapport fait apparaître que le nombre de ménages disposant d'un accès à l'Internet est en augmentation dans toutes les régions mais qu'il demeure des disparités importantes, avec des taux de pénétration qui devraient atteindre à la fin de cette année près de 80% dans les pays développés contre 28% dans les pays en développement (Graphique 5).
Selon les estimations, 1,1 milliard de ménages dans le monde, qui se trouvent pour 90% d'entre eux dans les pays en développement, ne sont toujours pas connectés à l'Internet.
La tendance est pourtant très encourageante puisque la proportion de ménages ayant accès à l'Internet dans les pays en développement est passée de 12% en 2008 à 28% en 2013, ce qui représente un taux de croissance équivalent annuel de 18%, un chiffre tout à fait remarquable.
Le nombre d'internautes en pourcentage de la population a enregistré en moyenne sur les dix dernières années un taux de croissance à deux chiffres. Le pourcentage de la population en ligne dans les pays développés atteindra presque 77% fin 2013 contre 31% dans les pays en développement.
Investissements dans les télécommunications
Il ressort des travaux de recherche menés par l'UIT que les dépenses d'équipement des opérateurs de télécommunication ont culminé en 2008 avec des investissements totaux se chiffrant à 290 milliards USD. On a observé ensuite deux années consécutives de repli. Malgré la reprise en 2011, on n'a pas encore retrouvé le niveau des investissements de 2008 (Graphique 6).
L'atonie des investissements après 2008 va de pair avec la conjoncture économique générale caractérisée par un resserrement de l'accès au marché des capitaux, ce qui peut limiter la capacité des opérateurs à lever des fonds pour de nouveaux investissements. A l'heure où des opérateurs mondiaux développent leurs activités sur de nouveaux marchés, nombre d'opérateurs sont actifs à la fois dans les pays développés et les pays en développement et le climat financier défavorable dans les premiers risque de nuire aux investissements dans les seconds.
Photos : http://www.flickr.com/photos/itupictures/sets/72157636077873884/
Voir plus : http://www.itu.int/net/pressoffice/press_releases/2013/41-fr.aspx#.Ur8IJLQhO7R