Hollande, un président peu à l’aise avec l'économie numérique
Publié le 30 Juin 2014
Hollande, un président peu à l’aise avec l'économie numérique
François Hollande est arrivé mercredi à San Francisco pour vanter les mérites du Web français, pour la dernière étape de son voyage. Mais le président est lui-même peu intéressé par l'industrie de la high-tech… Voire méfiant.
C’est en tant qu’ambassadeur de la "french tech" que François Hollande se rend mercredi à San Francisco. Une escale de quelques heures pendant lesquelles il rencontrera les géants de la Silicon Valley: le patron de Google Eric Schmidt, Sheryl Sandberg de Facebook, Jack Dorsey de Twitter et Mitchell Baker de Mozilla.
L’objectif: parler harmonisation fiscale des géants du Web, et promouvoir le savoir-faire français en matière de numérique. Mais François Hollande saura-t-il vraiment convaincre?
Des profils Facebook et Twitter en sommeil en 2013
Car le Président n’est pas réellement le plus grand utilisateur du numérique… Et c’est même un euphémisme. Il écrit ses discours à la main, et lit le journal version papier. Contrairement à son homologue américain, les réseaux sociaux lui sont étrangers, ou presque. Présent sur Twitter pendant sa campagne électorale, il s’est arrêté de tweeter… le 18 mai 2012, soit deux semaines après son élection. Et a repris ses tweets de Président que très récemment: devant son déficit de popularité abyssal, ses conseillers l’ont supplié de se remettre à tweeter, rapporte Le Parisien. Et assurent que c’est François Hollande lui-même qui écrit ses tweets.
Même chose pour sa page Facebook: en sommeil depuis le 11 mai 2012, elle a repris du service le 1er janvier 2014 à l’occasion de la libération du père Georges Vandenbeusch.
Une équipe de communication remaniée
Le Parisien rappelle aussi la réaction décontenancée de François Hollande lorsqu’un badaud lui a un jour demandé, lors d’un déplacement, s’il utilisait l’application Snapchat, qui permet d’envoyer des photos pour une durée limitée à ses contacts. Réponse perplexe du chef de l’Etat: "euh, Snapchat? Non, pas encore"
Les récents changements dans son équipe de communication sont-ils un signe supplémentaire du peu d'intérêt du Président pour le Web? Devant son manque de succès dans ce domaine, François Hollande a consenti à mettre un peu d'ordre dans l'organigramme.
Résultat, si Aquilino Morelle devient conseiller principal, Claude Sérillon, dont les résultats sont discutés en tant que conseiller en communication, devient, lui responsable de la stratégie web de l’Elysée, sans avoir aucune compétence particulière dans le domaine.
Un mauvais signe?
Source : http://www.bfmtv.com/politique/hollande-un-president-peu-a-l-aise-web-709100.html