Objets connectés : alerte sur la consommation d’énergie mondiale
Publié le 9 Juillet 2014
Objets connectés : alerte sur la consommation d’énergie mondiale
Smart TV, set-top box, objets connectés… Le gaspillage énergétique n’en est qu’à ses débuts, à en croire l’Agence Internationale de l’Energie (IEA), qui alerte avec des chiffres qui donnent le vertige.
A en croire les spécialistes du marketing, nous sommes tous « smart » : Smart TV, Smart Objects, Smart Phone, Smart ce-que-vous-voulez… La réalité est bien moins rassurante. Selon le dernier rapport de l’IEA (PDF), 80 milliards de dollars ont été dépensés inutilement pour maintenir nos appareils connectés sous tension en 2013 ; un chiffre qui pourrait grimper à 120 milliards d’ici 2020 si rien ne change. Ce gaspillage à l’échelle planétaire représente actuellement 400 Terawatt heure par an (TWh), sur les 616 TWh consommés par les périphériques connectés en 2013.
Avec la déferlante d’objets connectés que nous promettent les constructeurs, ces chiffres pourraient bien exploser dans les années à venir.
D’ici 2017, les analystes estiment que 39% du trafic Web proviendra d’appareils « non-PC ».
Aussi, l’IEA s’attaque à un problème majeur : la « veille » de nos appareils. « En utilisant des technologies actuelles et réellement fonctionnelles, nous pourrions réduire de 60% » les gaspillages énergétiques actuels, lit-on dans le rapport. En implémentant ces fonctions, « nous pourrions réduire la consommation électrique de 600 TWh d’ici à 2020, soit la consommation annuelle du Canada et de la Finlande combinés ».
Coopération internationale demandée !
De là à dire que les labels actuels ne servent à rien, il n’y a qu’un pas, que l’IEA franchit presque. Le rapport écrit clairement que le mode « veille » de nos appareils n’est rien d’autre qu’un abus de langage. « La plupart des périphériques utilisent autant de puissance dans ce mode que lorsqu’ils sont activés », est-il écrit. L’IEA prône pour une collaboration internationale sur ce sujet.
Elle appelle également les constructeurs et éditeurs de tous bords à s’inspirer des constructeurs de smartphones, dont les efforts déjà conséquents pour limiter la consommation énergétique sont continuellement amplifiés. Cet effort est d’ailleurs devenu un argument de vente pour certains constructeurs, puisque cela augmente également l’autonomie. Pour les autres constructeurs de matériels et éditeurs de logiciels, la réduction de la consommation peut aussi devenir un argument efficace.
Des solutions existantes
En France la société Avob tente de répondre à ces problématiques. Elle propose par exemple des algorithmes qui ajustent la puissance de la machine en fonction de l’utilisation réelle. « En moyenne sur un ordinateur portable, nous faisons chuter la facture électrique de 10 à 15 euros par an, et de 20 à 25 euros pour un PC fixe », nous expliquait récemment Jean-Charles Matamoros, DG d’Avob.
Parallèlement, d’autres technologies émergent doucement. L’une des plus prometteuses est le PoE (Power over Ethernet) qui permet d’alimenter un terminal IP en plus de transmettre des données, et donc de réduire la consommation. Pour le moment peu de constructeurs proposent des appareils compatibles.
Bref, les constructeurs tentent de nous vendre des objets connectés pour mieux vivre au quotidien. Mais mieux vivre tout en étant connecté ne doit pas signifier mal vivre en harmonie avec la planète.
En moyenne sur un ordinateur portable, nous faisons chuter la facture électrique de 10 à 15 euros par an, et de 20 à 25 euros pour un PC fix
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