Les réseaux sociaux : des IDENTITÉS EN CONSTRUCTION
Publié le 16 Août 2014
Selon vous, les réseaux sociaux mettent-ils fin à la notion de vie privée ?
3 Documents :
Comparez les trois document en vous interrogeant sur
- la façon dont les réseaux sociaux mèlent privé et public
- les communautés qui se créent ainsi
- les identités multiples et parfois ambiguës qui en découlent
CROQUIS : Document A
Le paravent. Les participants ne sont visibles aux autres qu’à travers un moteur de recherche fonctionnant sur des critères objectifs. Ils restent "cachés" derrière des catégories qui les décrivent et ne se dévoilent réellement qu’au cas par cas dans l’interaction avec la personne de leur choix. Le principe du paravent préside aux appariements sur les sites rencontre (Meetic, Rezog, Ulteem). Les individus se sélectionnent les uns les autres à travers une fiche critérielle découverte à l’aide d’un moteur de recherche, avant de dévoiler progressivement leurs identités et de favoriser une rencontre dans la vie réelle.
Le clair-obscur. Les participants rendent visibles leur intimité, leur quotidien et leur vie sociale, mais ils s’adressent principalement à un réseau social de proches et sont difficilement accessibles pour les autres. La visibilité en clair-obscur est au principe de toutes les plateformes relationnelles qui privilégient les échanges entre petits réseaux de proches (Cyworld, Skyblog, Friendster). Si les personnes se dévoilent beaucoup, elles ont l’impression de ne le faire que devant un petit cercle d’amis, souvent connus dans la vie réelle. Les autres n’accèdent que difficilement à leur fiche, soit parce que l’accès est limité, soit parce que l’imperfection des outils de recherche sur la plateforme le rend complexe et difficile. Pour autant, ces plateformes refusent de se fermer complètement dans un entre-soi. Elles restent ouvertes à la nébuleuse des amis d’amis et des réseaux proches qui facilitent la respiration et la circulation dans l’environnement que dessine le simple emboîtement des réseaux de contacts de chacun des membres.
Le phare. Les participants rendent visibles de nombreux traits de leur identité, leurs goûts et leurs productions et sont facilement accessibles à tous. En partageant des contenus, les personnes créent de grands réseaux relationnels qui favorisent des contacts beaucoup plus nombreux, la rencontre avec des inconnus et la recherche d’une audience. La photo (Flickr), la musique (MySpace) ou la vidéo (YouTube) constituent alors autant de moyens de montrer à tous ses centres d’intérêt et ses compétences et de créer des collectifs fondés sur les contenus partagés. La visibilité des personnes s’étend du seul fait que les amis sont aussi considérés comme des bookmarks, puisqu’ils servent parfois de concentrateurs de contenus d’un type particulier. Dans l’univers du phare, la visibilité fait souvent l’objet d’une quête délibérée et s’objective à travers des indicateurs de réputation, des compteurs d’audience et la recherche d’une connectivité maximale.
Le post-it. Les participants rendent visibles leur disponibilité et leur présence en multipliant les indices contextuels, mais ils réservent cet accès à un cercle relationnel restreint (Twitter, Dodgeball). Les plateformes fonctionnant sur le modèle du post-it se caractérisent par un couplage très fort du territoire (notamment à travers les services de géolocalisation) et du temps (notamment, afin de planifier de façon souple des rencontres dans la vie réelle). Ainsi, les plateformes de voisinage (Peuplade) se développent-elles dans une logique mêlant territorialisation du réseau social et exploration curieuse de son environnement relationnel.
La lanterna magica. Les participants prennent la forme d’avatars qu’ils personnalisent en découplant leur identité réelle de celle qu’ils endossent dans le monde virtuel (Second Life). Venant de l’univers des jeux en ligne (World of Warcraft), les avatars se libèrent des contraintes des scénarios de jeu pour faire des participants les concepteurs de leur identité, de l’environnement, des actions et des événements auxquels ils prennent part. Dans ces univers, l’opération de transformation, voire de métamorphose, identitaire facilite et désinhibe la circulation et les nouvelles rencontres à l’intérieur du monde de la plateforme, tout en rendant encore rare l’articulation avec l’identité et la vie réelles des personnes.
D. Cardon, 'Le design de la visibilité', Réseaux, n°152, 2008
Document B
Dans son essai sur la démocratie numérique, D. Cardon en vient à évoquer les nouveaux rapports entre espace public et espace privé que créent les échanges numériques.
Sur le web en clair-obscur, les internautes ne s'adressent pas à la figure abstraite de l'"opinion publique". Lorsqu'ils s'expriment, ils se représentent d'ȧbord un groupe plus ou moins circonscrit de proches. Certes, ils parlent en public. Mais à leurs yeux, ce public, sans avoir une frontière absolument étanche, est limité à une zone d'interconnaissance, un lieu plus ou moins clos, un territoire qui conservera les propos dans son périmètre avant de les laisser s'évaporer. Là, le bavardage des internautes emprunte beaucoup plus aux formes de la conversation quotidienne qu'à la prise de parole publique distanciée.
Cependant, à la différence de l'espace "fermé" de la messagerie instantanée, cette conversation entre proches est plus ou moins ouverte sur l'extérieur. Elle conserve la possibilité d'être vue ou, du moins, d'accrocher un public en périphérie. Il est vain, par exemple, de demander aux préadolescents qui se livrent si aisément sur les réseaux sociaux de restreindre leur page à leurs seuls amis de classe, lorsqu'on sait l'importance que peut avoir pour eux le moindre commentaire d'un "plus grand". Ces conversations numériques à la cantonade font songer à une fête où des amis et connaissances se parlent, alors que les fenêtres sont grandes ouvertes et que des passants pourraient saisir des bribes de leur conversation.
La communication privée en public est l'une des formes d'échange les plus originales qui soient apparues avec les réseaux sociaux de l'Internet. Deux internautes se parlent l'un à l'autre, mais le font devant les autres, jouant de la visibilité, démonstrative et frimeuse, qu'ils donnent de leurs échanges personnels. Ils se laissent des petits mots sur leur page respective, des commentaires, des encouragements, des signes d'amour ou d'amitié, des blagues ou des liens vers des vidéos musicales. Cet étrange jeu théâtral, dans lequel les utilisateurs miment l'aparté tout en parlant au vu et au su de spectateurs potentiels, permet de parader devant eux, d'afficher des private jokes et de jouer de sous-entendus. Ces communications privées en public créent chez leurs destinataires, mais aussi chez ceux qui en sont les spectateurs, du trouble, de la fierté, du rire ou de la gloire, toutes opérations qui reproduisent les pratiques de reconnaissance au sein des petits groupes. Elles ouvrent une microscène sur laquelle les personnes jouent et rejouent sans cesse leur image devant les autres.
Plus encore que dans le monde réel, la réputation sur Internet n'est pas une conséquence de l'appartenance statutaire, mais un travail continu de validation de ses accomplissements personnels. Ce processus de singularisation témoigne de la remise en cause des rôles sociaux traditionnels et de la division fonctionnelle du travail de présentation de soi. Sous l'effet des processus d'individualisation, les personnes sont de plus en plus réticentes à maintenir dans un état figé les rôles qu'elles endossent et, surtout, de plus en plus désireuses d'afficher de la souplesse dans la gestion des différentes facettes identitaires dont elles s'habillent en fonction des contextes familiaux, amicaux ou professionnels. Dans le monde en réseau de l'Internet, ćest même ce jeu qui est valorisé comme une attitude ouverte et "cool" : on doit savoir être distant et familier, sérieux et complice, abstrait et confident, etc. Cette crise des rôles conventionnels ne signifie en rien un abandon de la distance à soi. Elle marque plutôt le souci des individus de confectionner eux-mêmes, et selon des stratégies qui leur sont propres, une image qui se serait émancipée des formats convenus. Il s'agit, en bref, de "contrôler le décontrô1e" des représentations de soi.
Cette attitude ouverte à la pluralité des individus constitue un des traits culturels contemporains que les pratiques de l'Internet rendent le plus apparent. Il n'est plus besoin de s'identifier à un rôle exclusif pour en faire reconnaître les exigences. Par exemple, dans le débat sur la protection des données personnelles et le "droit à l'oubli", on stigmatise ceux qui, en laissant paraître des photos d'eux lors de fêtes entre amis, disqualifient 1eur candidature auprès d'un futur employeur. Mais sans doute est-ce l'attitude des recruteurs et leur manque d'ouverture à la diversité des individus qui sont appelés aujourd'hui à se transformer. Avec l'élargissement de l'espace public, des aspects de la vie des autres que nous n'avions pas l'habitude de voir deviennent accessibles. Le paradoxe est que ce phénomène traduit sans doute moins un relâchement du contrôle des individus sur leur image sociale qu'un accroissement réflexif (et inégalement distribué) de la capacité de tolérer la multiplicité des autres.
D. Cardon, La Démocratie Internet. Promesses et limites (2010), coll. La république des idées, éd. du Seuil.
Document C
Dans cet article, le journaliste Y. Eudes revient sur un cas de manipulation des journalistes : l'arrestation, en juin 2011, d'Amina, la blogueuse homosexuelle et opposante au régime syrien, qui avait suscité l'émoi des journalistes internationaux.
En ce 6 juin, la blogosphère est en émoi. La veille au soir, la blogueuse syrienne Amina Abdallah Arraf, héroïne de la grande rébellion populaire contre la dictature, a été arrêtée à Damas, en pleine rue, par trois hommes armés, qui l'ont emmenée vers une destination inconnue. La nouvelle est publiée sur le blog d'Amina par sa cousine, Rania Ismail, qui décrit la scène en détail, et affirme qu'Amina était sur le point de rencontrer un "membre du Comité local de coordination" de la rébellion.
Amina est doublement en danger, car elle milite sur deux fronts : contre la répression du mouvement démocratique, mais aussi pour affirmer au grand jour son homosexualité dans une société peu tolérante en ce domaine. Son blog s'appelle Gay Girl in Damascus : qui sait ce que ses geôliers vont lui faire subir ? Seule note d'espoir : elle est née aux Etats-Unis de père syrien et de mère américaine, et possède la double nationalité - avec un peu de chance, elle sera seulement expulsée.
Entre février et juin, Amina a publié 146 articles sur Blogspot.com, la plate-forme de blogs de Google, hébergée en Californie. Elle mêle avec talent les chroniques d'actualité politique et les réflexions sur la vie compliquée d'une professeur d'anglais lesbienne de 36 ans, qui veut aussi être une bonne musulmane.
Son blog est lu par de nombreux journalistes occidentaux, avides d'informations en provenance de Syrie, où ils n'ont plus le droit d'aller depuis le déclenchement de la révolte. En avril, les sites des grands médias anglo-saxons rendent Amina célèbre, en republiant une anecdote extraordinaire trouvée sur son blog : en pleine nuit, deux policiers sont venus dans la maison familiale pour l'arrêter, mais son père a réussi à les refouler. Des internautes syriens se demandent comment un vieil homme en pyjama a réussi à intimider la police politique, mais leurs remarques sont noyées sous le flot de louanges célébrant le courage de cette famille.
Début mai, malgré les risques, Amina accepte de donner une interview au quotidien britannique The Guardian. Une rencontre est organisée avec une journaliste anglophone basée à Damas, qui signe ses articles sous le pseudo de Katherine Marsh, pour éviter d'être repérée et expulsée. Malheureusement, au dernier moment, Amina est obligée d'annuler le rendez-vous, pour des raisons de sécurité. Qu'importe, l'interview se fera par e-mail. Dans son article élogieux, publié le 6 mai, Katherine Marsh ne mentionne pas ce détail. Le texte est illustré par une photo d'Amina - une jolie brune au teint pâle - également envoyée via Internet.
Peu après, le site de CNN publie à son tour une interview d'Amina réalisée par e-mail, dans un article consacré aux communautés gay du Moyen-Orient. Entre-temps, les médias français ont découvert Amina Abdallah Arraf. Dès le 5 mai, le blog #Printemps arabe du site Internet du Monde lui consacre un article basé sur des citations extraites de Gay Girl in Damascus.
Par ailleurs, Amina entretient via Internet des relations très suivies avec des femmes occidentales. Parmi elles, Sandra Bagaria, une professionnelle de l'Internet habitant Montréal. Au fil du temps, la Syrienne et la Canadienne développent une relation intime : en cinq mois, Sandra Bagaria reçoit près de 500 e-mails et un millier de photos de Damas. A son tour, Sandra Bagaria est contactée par les médias, car elle est le seul lien tangible avec l'inaccessible héroïne. Elle se présente partout comme la "girlfriend" d'Amina, sans préciser qu'elles ne se sont jamais rencontrées, ni même parlé au téléphone.
Dans le même temps, Amina s'est fait une autre amie : Paula Brooks, célèbre lesbienne militante américaine, qui dirige depuis 2008 le webmagazine engagé Lezgetreal.com. Paula Brooks s'est imposée sur le Net comme une femme charismatique et autoritaire, exerçant une forte influence sur ses collaboratrices et ses lectrices. Grâce à l'entremise de Lezgetreal, Amina devient à partir d'avril une VIP de la mouvance lesbienne anglophone.
Dès l'annonce de son arrestation le 5 juin, ses amis se mobilisent, entraînant dans leur sillage une armée d'internautes de bonne volonté. Des dizaines de sites de soutien apparaissent, des pétitions circulent pour exiger sa libération : sur Facebook, Twitter, des blogs consacrés au Moyen-Orient, des magazines lesbiens, des forums féministes, et même des sites consacrés à la mode et à la diététique. Puis des dizaines de médias américains et européens viennent renforcer la campagne "Free Amina". BBC Radio diffuse même une interview très émouvante de la "girlfriend canadienne", qui fait bonne figure malgré l'angoisse. Des médias arabes se lancent à leur tour, notamment le quotidien L'Orient-Le Jour de Beyrouth dont un article est repris par Courrier international.
Pourtant, dès le lendemain de l'arrestation, l'ambiance change. Le buzz autour du blog d'Amina attire de nouveaux lecteurs, plus sceptiques. Ceux qui connaissent la Syrie relèvent des invraisemblances, d'autres remarquent que dans les derniers articles, la vie de la blogueuse, pleine de dangers, de coïncidences et de rebondissements, ressemble de plus en plus aux aventures d'une héroïne de bande dessinée. Des blogueurs et des journalistes américains lancent une enquête.
A Londres, une femme appelle le Guardian pour protester : elle s'est reconnue sur la photo illustrant un article sur Amina. Dans un premier temps, on refuse de la croire -, cette nouvelle venue, qui dit s'appeler Jelena Lecic, fait peut-être partie d'un complot visant à détruire la réputation d'Amina. Puis le site du quotidien retire la photo et la remplace par une autre, également envoyée par Amina. Nouvel appel : la deuxième photo est aussi celle de Jelena Lecic. En fait, toutes les photos d'Amina circulant sur le Net font partie d'un album que Jelena Lecic avait publié sur Facebook, et que quelqu'un avait détourné, en 2010, pour créer un compte au nom d'Amina Abdallah Arraf. Déjà, à l'époque, Jelena Lecic avait protesté auprès de Facebook, qui avait fermé le faux compte. Mais l'affaire était passée inaperçue des médias.
Le coup de grâce est porté par Paula Brooks. Dans un premier temps, la patronne de Lezgetreal avait farouchement défendu la réputation de son amie, Amina, contre les sceptiques. Puis, cédant à ses tendances inquisitrices, elle avait pisté l'origine des e-mails privés envoyés par la blogueuse syrienne : le numéro IP était celui d'un ordinateur situé à Edimbourg, en Ecosse. Plus personne ne comprend le rôle de Paula Brooks dans cette affaire. Des blogueurs, intrigués par son revirement soudain, décident d'enquêter aussi sur son cas.
Le 12 juin, se sentant prise au piège, Amina craque : Gay Girl in Damascus publie un court article expliquant qu'il s'agit en fait d'une oeuvre de fiction. Son auteur dit s'appeler Tom McMaster, un Américain de 40 ans vivant à Edimbourg, dont l'épouse mène des recherches universitaires sur la Syrie - d'où ses connaissances sur le sujet. Tom McMaster s'excuse brièvement, tout en se félicitant d'avoir sensibilisé un nouveau public à la situation en Syrie.
Le scandale est à la mesure de l'imposture. Certains médias s'excusent auprès de leurs lecteurs, mais désormais, l'essentiel est ailleurs : le canular devient à son tour un scoop, qu'il faut impérativement annoncer sur le champ, pour battre la concurrence - sans prendre le temps de vérifier quoi que ce soit. Pour prouver que Tom McMaster est bien la "lesbienne de Damas", les médias britanniques s'appuient sur un e-mail envoyé par quelqu'un se présentant comme son épouse, qui confirme les dires de son mari et annonce qu'ils sont partis en vacances en Turquie. Plusieurs sites diffusent aussi une photo de Tom McMaster, avant de la retirer en hâte : l'image avait été trouvée sur Facebook, et personne n'avait contrôlé son authenticité.
Comprenant que son premier coming out est insuffisant, Tom McMaster publie un second texte, pour afficher sa contrition. Puis il accorde des interviews en direct de Turquie via le réseau de visiophonie de Skype. On apprend ainsi qu'il a imaginé la disparition d'Amina simplement parce qu'il n'avait pas envie d'écrire pendant ses vacances.
L'interview est considérée par tous comme authentique, car, sur Skype Video, il est impossible de mentir sur son sexe, son âge ou sa langue maternelle. Bien sûr, on peut ouvrir un compte Skype sous un faux nom, mentir sur sa localisation et raconter n'importe quoi - mais peu importe, car les interviews sur Skype ont d'autres avantages pour les sites Web et les télévisions : elles sont pratiques, rapides, et gratuites.
A peine 24 heures après la confession de Tom McMaster, le scandale est éclipsé par un nouveau coup de théâtre. Les journalistes et blogueurs enquêtant sur les liens entre Paula Brooks et Amina Abdallah Arraf en arrivent à se demander s'il ne s'agit pas d'une seule et même personne. Sollicitée par le Washington Post, Paula Brooks explique qu'elle ne peut pas donner d'interview par téléphone car elle est sourde, mais que son père s'exprimera à sa place. Après deux entretiens, le père avoue soudain : "Je suis Paula Brooks." Amina Abdallah Arraf et Paula Brooks, les deux lesbiennes les plus célèbres de la blogosphère anglophone, étaient des hommes, chacun croyant duper l'autre.
Selon le site du Washington Post, Paula Brooks s'appelle en réalité Bill Graber. Il a 58 ans, il vit dans l'Ohio, il est marié et père de famille. Ce serait un ancien pilote de l'US Air Force devenu ouvrier de chantier. Paula Brooks serait le nom de sa femme.
Une seule chose semble sûre : les lesbiennes américaines et les rebelles syriens, un temps réunis, vont continuer leurs combats respectifs séparément.
Y. Eudes, "Un blogueur peut en cacher un autre", Le Monde, 24 juin 2011.
Source : http://davidaubril.fr/cours/lycee/public/numeriqueBTS.html
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