Ne sous-estimez pas le pouvoir du DIGITAL : comment la Corée du Nord conspire contre la sortie du film co-produit par SONY

Publié le 18 Décembre 2014

Ne sous-estimez pas le pouvoir du DIGITAL : comment la Corée du Nord conspire contre la sortie du film co-produit par SONY

David Sanger du New York Times affirme que les officiels américains sont désormais convaincus que la Corée du Nord est impliquée de manière centrale dans le piratage de Sony. Les questions se posent maintenant sur l’opportunité d’accuser publiquement et officiellement le régime de Pyong Yang ou non.

Alors que le film « The interview » qui pourrait être à l’origine du piratage a été déprogrammé en raisons de menaces inhérentes à sa sortie en salles, les autorités américaines semblent maintenant convaincues de la responsabilité de la Corée du Nord dans le piratage. C’est ce qu’affirme David Sanger du New York Times, l’un des journalistes les plus chevronnés en matière de cyberguerre, auteur notamment d’un livre détaillant les pratiques de l’Administration américaine en la matière. Selon lui, la question se pose maintenant de savoir comment les Etats-Unis vont réagir : « certains au sein de l’administration Obama arguent que le gouvernement de Kim Jong-un doit être confronté directement. Mais cela soulève des questions sur les menaces que l’administration peut mettre en place, ou quelles sont les preuves qui peuvent être rendues publiques sans dévoiler trop de détails ayant permis de déterminer la culpabilité du régime, y compris la possible pénétration des réseaux nord-coréens », écrit M. Sanger.

Complicités internes

Cette posture intervient quelques heures après de nouvelles menaces proférées dans un mauvais anglais par le groupe de hackers « guardians of peace » inconnu jusque-là et qui a revendiqué les opérations. Aussi, Sony a décidé de reporter puis de déprogrammer le film The Interview, une fiction plutôt burlesque de ce qu'on en sait, qui relate l’assassinat du leader nord-coréen par des journalistes et qui serait la cause du piratage. Sur le plan technique, les ingénieurs en charge de l’analyse du hack évoquent désormais des complicités internes au sein de l’entreprise Sony, complicités qui leur semblent évidentes au vu de l’ampleur du piratage.

La Corée du Nord a-t-elle progressé à ce point ?

Si les citoyens nord-coréens sont à l’âge de pierre en matière d’Internet, le régime financerait un groupe de près de 2000 hackers lesquels seraient particulièrement choyés et bénéficieraient d’avantages matériels substantiels. Toutefois, certains responsables américains cités par M. Sanger estiment que « le niveau de sophistication de cette attaque aurait été au-delà des capacités de la Corée du Nord, voici seulement un an ».

L’analyse détaillée du piratage a permis de reconstituer des serveurs de « command & control » situés à Singapour, en Thaïlande mais également en Bolivie, ceux-là même qui avaient été utilisés dans le piratage contre la Corée du Sud voici deux ans. De même le malware utilisé ressemble trait pour trait à celui employé pour le piratage des banques du voisin du sud.

Un autre malware détruisant les disques durs est identique à celui qui avait visé plus de 30 000 ordinateurs du groupe pétrolier Saudi Aramco et dont la paternité a été attribuée à l’Iran.

source : http://www.linformaticien.com/actualites/id/35169/confirme-la-coree-du-nord-a-l-origine-du-piratage-de-sony-qui-annule-la-sortie-de-i-the-interview-i.aspx​

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M
Face à des situations de ce genre, tous les scénarios sont à imaginer. On peut en effet supposer que l'un ou plusieurs membres de l'équipe est à l'origine de ce cyber pirate qui est en train de se transformer en cyber guerre entre la Corée du Nord et les Etats Unis. D'après des études et des recherches, de plus en plus de personnes, notamment d'employés ne prêtent désormais plus d'importance à l'esprit d'appartenance. Et de ce fait, une fois qu'une offre beaucoup plus opportune lui est présentée, un employé ne se prive pas et est prêt à tout faire quitte, à trahir son entreprise et toute son équipe.
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