Cyberguerre : David Cameron veut lire dans les messages instantanés chiffrés

Publié le 16 Janvier 2015

Allons-nous autoriser des moyens de communication qui sont tout simplement impossibles à lire ? Ma réponse à cette question est 'Non nous devons pas'... Le premier devoir de tout gouvernement est de garder notre pays et notre peuple en sécurité

David Cameron

Cyberguerre : David Cameron veut lire dans les messages instantanés chiffrés

Les écoutes et la géolocalisation via les téléphones mobiles c'est dépassé.

Le premier ministre britannique a sans doute raison lorsqu'il veut permettre aux enquêteurs anti-terroristes de lire les messages échangés via WhatsApp ou Skype.

Mais dans quelles conditions ? Pendant ce temps de l'autre côté de la Manche le spectre du Patriot Act à la française s'éloigne un peu...

Parmi les dirigeants européens réagissant cette semaine à la montée des menaces terroristes, David Cameron, le premier ministre britannique, est sans doute celui qui a été le plus précis. « Allons-nous autoriser des moyens de communication qui sont tout simplement impossibles à lire ? Ma réponse à cette question est 'Non nous devons pas'... Le premier devoir de tout gouvernement est de garder notre pays et notre peuple en sécurité » On prête à M. Cameron l'intention de s'attaquer aux messageries instantanées sécurisées et chiffrées telles que WhatsApp, Snapchat, iMessage, Skype. Il s'agirait de permettre aux enquêteurs, dans des conditions à déterminer, d'avoir accès aux données en clair. Certains commentateurs vont sans doute un peu vite en besogne lorsqu'ils évoquent une possible interdiction pure et simple du téléchargement et de l'usage de ces messageries.

En France on verrait bien le gouvernement préparer un clone du Patriot Act américain. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius est le plus résolu dans ses interventions. Manuel Valls serait plus réservé. Son entourage a fait savoir lundi que si certains s'inquiètent d'un Patriot Act français «ce n'est absolument pas ce que désire le premier ministre ». Lequel a tout de même demandé aujourd'hui mardi au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de lui faire des propositions sous huit jours.

Intervenant ce matin sur France Inter, François Fillon a estimé que les outils législatifs actuels sont amplement suffisants. « Aucune liberté ne doit être abandonnée » a-t-il affirmé. On a également entendu l'ancien ministre de la justice Robert Badinter se prononcer contre tout projet de Patriot Act à la française. Mais dans la majorité comme dans l'opposition de nombreuses voix discordantes (Valérie Pécresse, Eric Ciotti,...) s'élèvent à ce sujet.

Rappelons que la loi anti-terroriste votée en novembre dernier (et qui prévoit le blocage administratif des sites) n'est toujours pas en vigueur.

source : http://www.linformaticien.com/actualites/id/35395/cyberguerre-david-cameron-veut-lire-dans-les-messages-instantanes-chiffres.aspx

David Cameron Threatens to ban Snapchat

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C
Dans le cadre d’une enquête policière, tracer et surveiller les conversations sur téléphone est faisable, alors pourquoi ne serait-ce pas le cas pour les outils de communication sur internet ? D’autant plus que certaines personnes arrivent à usurper l’identité des autres pour pirater leurs comptes, il est donc tout à fait à la portée de la connaissance humaine de pouvoir retracer les conversations sur Skype ou WhatsApp.
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