Le premier smartphone « made in Afrique »

Publié le 16 Juillet 2015

Le premier smartphone « made in Afrique »

L’accès au smartphone n’était jusque-là qu’une espérance lointaine pour la majorité des Africains, mais une compagnie de la région de Limpopo a résolu ce problème. En effet, Mint Electronics a lancé les premiers smartphones et tablettes made in Africa.

Une opération qui est le fruit du rachat de CZ Electronics par la filiale Mint Electronics du groupe Sekoko, une compagnie sud-africaine qui opère dans les secteurs des mines et de l’énergie.

Partant du constat qu’aujourd’hui, 20 millions de téléphones cellulaires sont importés chaque années en Afrique du Sud mais seulement 18% des Sud-Africains ont un smartphone, CZ Electronics a décidé de créer le smartphone de même qualité et avec les mêmes fonctions mais accessible à la plus grande partie de la population.

Au cours des deux dernières années, CZ Electronics a investi près d’1 million de dollars en recherche et développement pour la création d’une manufacture de smartphones et tablettes. Sagran Pillay, le directeur exécutif de CZ Electronics, affirme haut et fort que ses smartphones et tablettes sont des appareils de technologie de pointe tout en étant abordables. Cela dans le but d’élargir la clientèle ciblée et atteindre une plus large partie de la population.

Entre 45 et 115 euros

L’expert en technologies, Arthur Goldstuck, estime que pour que ce téléphone séduise les Sud-Africains, il doit avoir les mêmes attraits que les marques internationales. Ceci signifie qu’il doit avoir une apparence similaire et doit être doté des mêmes fonctions mais ceci à un prix inférieur.

Pour Pillay, c’est un pari réussi. En effet, avec un éventail de prix entre 45 et 115 euros pour des écrans entre 7 et 10 pouces, ils entrent dans les critères qui donneraient accès à ce marché.

Un risque persiste cependant : que ces téléphones fabriqués localement ne soient perçus que comme de pâles copies des versions importées. Cela serait certainement synonyme d’échec.

Aucune chance de s’insérer ?

Pour Arthur Goldstuck :

« Le plus grand défi des nouvelles marques est de parvenir à entrer dans un réseau. On ne peut pas simplement produire un nouveau téléphone et s’attendre à commencer à le vendre. Si le produit n’est pas porté par un réseau, il n’a aucune chance de s’insérer dans le marché. »

Effectivement, le marché actuel est mené par le réseau et cela encore plus dans le domaine des nouvelles technologies. Ainsi, le nouveau venu doit s’assurer du soutien et de l’engagement de celui-ci avant son entrée sur le marché.

Mais CZ Electronics et Mint Electronics sont des compagnies anciennes et bien implantées sur le territoire donc cela ne devrait pas être un problème. Voilà de quoi rassurer les investisseurs !

Ambitieuse, la compagnie, qui compte actuellement 250 employés pour la production des tablettes et smartphones, pense déjà à développer des usines dans d’autres pays africains et à vendre ses produits à travers le continent.

source : http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/23/premier-smartphone-made-in-afrique-258825

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P
Salut, <br /> Je trouve que c’est une bonne idée. On a tendance à oublier que, tout ce que nous trouvons commun ou banal n’existe peut-être pas dans certains pays. Et puisque les téléphones portables et les smartphones deviennent de plus en plus communs, je ne peux que saluer cette initiative. Cependant, cela ne devrait pas se faire au détriment des besoins fondamentaux.
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