Rapport McKinsey : la nouvelle ère de la mondialisation, c'est la mondialisation des données

Publié le 28 Octobre 2016

Qu'y a-t-il de commun entre une fille au Kenya qui s'éduque avec une vidéo d'une startup californienne, un géant du pétrole qui utilise des détecteurs électroniques pour contrôler 4 000 puits de pétroles à travers le monde depuis un seul point, ou des chercheurs médicaux qui transmettent les résultats d'une étude en Inde à une entreprise pharmaceutique européenne.

McKinsey & Company

"En presque 10 ans, de 2005 à 2014, les échanges mondiaux sont passés de 4,7 terabits par seconde—un chiffre déjà ahurissant—à 211,3 térabits par seconde. Et, fait significatif, si les échanges étaient dominés par les pays riches, aujourd'hui les pays émergents prennent leur place, et les échanges "Sud-Sud" sont également très importants."

McKinsey & Company

Rapport McKinsey : la nouvelle ère de la mondialisation, c'est la mondialisation des données.

Rapport McKinsey : la nouvelle ère de la mondialisation, c'est la mondialisation des données.

Si les échanges de biens et de capitaux sont en berne, les échanges de données ont explosé, et changent les habitudes, notamment pour les PME.

Qu'y a-t-il de commun entre une fille au Kenya qui s'éduque avec une vidéo d'une startup californienne, un géant du pétrole qui utilise des détecteurs électroniques pour contrôler 4 000 puits de pétroles à travers le monde depuis un seul point, ou des chercheurs médicaux qui transmettent les résultats d'une étude en Inde à une entreprise pharmaceutique européenne.

C'est la question que pose un nouveau rapport de McKinsey & Company, le cabinet de conseil en stratégie. Et le point en commun, c'est l'échange de données à travers les frontières. La nouvelle ère de la mondialisation, selon McKinsey, c'est celle de la donnée.

Depuis la crise de 2008, on dit que la mondialisation s'est arrêtée : il est vrai que l'échange mondial des biens n'a pas vraiment cru, et que les échanges entre frontières de capitaux ont baissé.

Mais, pour McKinsey, la mondialisation entre néanmoins "dans une nouvelle phase caractérisée par une explosion de transferts de données et d'informations.

"En presque 10 ans, de 2005 à 2014, les échanges mondiaux sont passés de 4,7 terabits par seconde—un chiffre déjà ahurissant—à 211,3 térabits par seconde. Et, fait significatif, si les échanges étaient dominés par les pays riches, aujourd'hui les pays émergents prennent leur place, et les échanges "Sud-Sud" sont également très importants."

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La valeur économique de ces échanges a de quoi faire écarquiller les yeux. Selon le modèle économétrique créé par les consultants de McKinsey, la mondialisation de la donnée a créé 10% de la croissance mondiale sur la décennie dernière. La valeur ajoutée créée par la mondialisation de la donnée a atteint 7 800 milliards de dollars en 2014. Les échanges de données ont représenté 2 200 milliards de dollars—un chiffre supérieur à la quantité totale d'investissement en capitaux sur la même période.

Rapport McKinsey : la nouvelle ère de la mondialisation, c'est la mondialisation des données.

Mais les chiffres ne sont pas tout. Ce phénomène change la donne.

La mondialisation de la donnée soutient la mondialisation traditionnelle.

Par exemple, aujourd'hui, l'e-commerce représente 12% des échanges mondiaux de biens. Les entreprises de logistique utilisent des senseurs pour protéger et suivre leurs biens, permettant ainsi des échanges plus efficaces et avec plus de sécurité.

Mais surtout, la mondialisation de la donnée change la manière dont la mondialisation se pratique. Par exemple, elle ouvre le monde aux pays émergents d'une manière plus forte que la mondialisation traditionnelle. De plus en plus d'échanges de la mondialisation des données sont des échanges "Sud-Sud", alors que la mondialisation était traditionnellement "Nord-Sud"—entre les pays riches et les pays pauvres.

Et la mondialisation des données permet aux PME de faire (plus ou moins) jeu égal avec les multinationales, leur ouvrant des marchés d'export cruciaux.

Alibaba est souvent qualifié d'"eBay chinois", mais c'est plutôt un genre de centre commercial géant en ligne : les vendeurs sont moins souvent des personnes privées et plus souvent des PME, qui vendent souvent à d'autres PME des pays occidentaux. Avant, seules les multinationales pouvaient bénéficier de fournisseurs chinois ; aujourd'hui les PME aussi.

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Autre exemple, Facebook, qui a aujourd'hui un milliard d'utilisateurs, et est de plus en plus un marché mondial. Selon McKinsey, il y a aujourd'hui 50 millions de PME qui sont présentes et actives sur Facebook—et 30% des fans de pages de PME sont des ressortissants de pays étrangers à ces PME, leur permettant ainsi de trouver des clients à l'export de manière beaucoup plus facile et rapide. Lorsqu'on sait à quel point l'export est un défi pour les PME, ce genre de phénomène est vraiment significatif.

source : http://www.atlantico.fr/decryptage/rapport-mckinsey-nouvelle-ere-mondialisation-c-est-mondialisation-donnees-2692774.html

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