Fleuron du numérique français, symbole de la French Tech, les drones Parrot vont mal
Publié le 12 Janvier 2017
La société d’Henri Seydoux encaisse difficilement l’accélération du rythme imposé par DJI sur le marché du drone grand public.
L’entreprise finira l’année loin de ses objectifs et pense à sa réorganisation. 290 emplois dans la filière drone grand public sont menacés.
Fleuron du numérique français, symbole de la French Tech, Parrot va mal. Le constructeur de drones a annoncé hier qu’il allait réduire sa masse salariale. 30% de l’effectif de sa branche drones, soit 290 salariés sur 840, devraient faire les frais des mauvais résultats de l’activité drones grand public de Parrot. « En France, le projet se traduirait par la suppression d’environ 150 postes, compte tenu notamment des reclassements possibles dans les autres activités du Groupe ».
Sur le segment des drones grand public, l’entreprise d’Henri Seydoux a généré au quatrième trimestre 2016 60 millions d’euros de chiffre d’affaires. Contre 74 millions l’année précédente. 85 millions d’euros de chiffre d’affaires espéré sur le trimestre, 15 millions de moins que prévu. Et encore, c’est dans le meilleur des cas.
Une concurrence de plus en plus forte
« La dynamique commerciale du 4ème trimestre dans les drones grand public n’a pu être atteinte qu’au prix de marges insuffisantes pour assurer une croissance rentable de cette activité à moyen et long terme » explique Parrot dans un communiqué. Traduction : le constructeur a dû casser les prix et rogner sur ses marges pour s’assurer une présence sous les sapins à Noël.
La cause de cette contre-performance est à chercher du côté de l’évolution du marché. Les concurrents de Parrot, le Chinois et leader du marché DJI en tête, ont amorcé une guerre des prix et accéléré le renouvellement des gammes de produits. Le Français, malgré sa place sur la deuxième marche du podium, peine à suivre la cadence effrénée impulsée par la concurrence. Outre la réduction de ses effectifs, Parrot va également réorienter sa stratégie sur ce segment.
Nouvelle stratégie
Pour l’heure, les évolutions à venir sont assez floues. Le constructeur veut « concentrer la capacité d’innovation sur un nombre réduit de nouveaux produits avec la volonté d’accomplir un bond technologique significatif ». Sans apporter la moindre précision sur ce « bond technologique ». Autres axes, la réduction des dépenses de marketing et le redéploiement de l’offre de produits « en s’appuyant notamment sur les expertises acquises dans les drones professionnels ».
Précisons que, malgré ses déconvenues, Parrot garde une trésorerie solide : 200 millions d’euros dans les caisses, auxquels devraient s’ajouter les investissements de Faurecia qui reprendra à terme son activité automobile. Ce qui ne sera pas de trop pour absorber le « coût de cette transition », estimé par l’entreprise à 45 millions d’euros dont 20 millions de dépréciations d’actifs provisionnées dans les comptes 2016.
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