5G : l’Arcep autorise 11 projets dans la bande 26 GHz

Publié le 8 Octobre 2019

Les premières fréquences sont attribuées dans la bande dite « millimétrique ». L’appel à expérimentations lancée par l’Arcep a vu une dizaine de projets se présenter à la porte du régulateur et tous ne sont pas portés par les sempiternels telcos.

Expérimentations 5G en cours. Les plateformes ouvertes en bande 26GHz sont en bleu. Source : Arcep
Expérimentations 5G en cours. Les plateformes ouvertes en bande 26GHz sont en bleu. Source : Arcep

En mai 2018, l’Arcep lançait une consultation publique sur l’utilisation de la bande millimétrique, au-dessus de 24 GHz. Vierge de réseaux mobiles, cette bande de fréquence est pour l’heure occupée par les réseaux fixes (liaisons hertziennes point à point) et les liaisons spatiales (espace vers Terre et inversement). Après avoir fait la synthèse des réponses, le régulateur a lancé fin janvier un dispositif de « création de plateformes d’expérimentations 5G dans la bande 26 GHz ». 

A quelques semaines du lancement des enchères pour la bande 3,4-3,8 GHz, l’Arcep, accompagnée de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, a dévoilé une liste de onze projets retenus, lesquels se voient attribués des blocs de fréquences pour trois ans afin d’y mener leurs expériences. De cette bande, l’Arcep dit qu’elle « permet des débits inégalés et des usages inédits et a été identifiée comme bande "pionnière" pour la 5G ».

11 projets

La Cité des Sciences et de l’Industrie a ainsi pour projet de mettre en place une plateforme d’expérimentation 5G afin de faire découvrir au grand public « des cas d’usages innovants », plateforme également ouverte aux startups afin qu’elles testent leurs solutions pour un usage 5G. Saint-Quentin-en-Yvelines, pour sa part, souhaite tester la 5G dans la perspective des JO 2024, dans son Vélodrome National, en partenariat avec Nokia, Qualcomm, Airbus ainsi que France Télévisions.

Du côté de Bordeaux, la métropole s’associe à Bouygues Telecom « pour apporter une connectivité ultra haut débit dans des espaces de forte densité ». Bouygues, encore lui, est partenaire à Lyon de la SNCF pour équiper la gare Lyon Part-Dieu et expérimenter la 5G aussi bien du côté des passagers que des agents de la SNCF. A Saint Priest, l’opérateur testera en outre les « usages « B to B », à destination des nombreuses entreprises de la zone industrielle de la ville en complément des accès à Internet par la fibre optique ».

On retrouve encore Bouygues à Vélizy (78) et Meudon (92), en réalité dans la ZA de Vélizy-Villacoublay où l’opérateur a son Technopôle. Il compte y déployer un réseau expérimental, à la fois en intérieur et en extérieur, qui sera « ouvert à des tiers, non spécialistes des télécoms, qui pourront venir tester ou proposer leurs services ».

Les telcos ne sont pas les seuls sur le créneau

Au Havre, associé à la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, à Siemens, à EDF et à Nokia, le Port Maritime du Havre souhaite travailler sur la 5G dans « un contexte portuaire et industriel » : pilotage des smart grids électriques, exploitation des terminaux logistiques, etc. Nokia encore lancera sa plateforme d’expérimentation sur son campus de Paris-Saclay. Il y testera ses propres solutions et ouvrira en outre son réseau à ses clients et à des startups afin qu’eux aussi testent leurs cas d’usages.

La cité d’affaires de La Défense expérimentera quant à elle « des usages inédits dans l’environnement urbain très dense ». Particularité de sa plateforme, elle testera « la faisabilité et la viabilité d’un nouveau modèle : un schéma d’opérateur neutre, installant des antennes dans les bâtiments ou mobiliers urbains et commercialisant un accès clé en main aux opérateurs qui viendraient y apporter leur réseau ».

Enfin, le tableau ne sera pas complet sans l’opérateur historique. Celui-ci porte deux projets. Le premier, dans son 5G Lab de Châtillon, expérimentera des cas d’usages généralistes : expériences multimédias enrichies dans certaines situations de mobilité (streaming vidéo haute résolution 4K/8K, 360°, réalité augmentée, virtuelle ou mixte), production vidéo via la 5G, jeux en réseau dans le cloud, tournois d’e-sport…). A Rennes, seconde expérimentation avec la SNCF et Nokia, il s’agira de fournir des hotspots 5G aux usagers de la gare flambant neuve de la ville bretonne et de développer des outils métiers pour la SNCF, notamment des applications pour la maintenance à distance en réalité augmentée ou encore le traitement des données de pilotage des trains.

source :  https://www.linformaticien.com/actualites/id/53003/5g-l-arcep-autorise-11-projets-dans-la-bande-26-ghz.aspx

Repost0
Commenter cet article