Illegal - Illégalité : les drones du prefet de police de Paris viole la Loi en toute impunité

Publié le 27 Août 2021

... décidemment le pouvoir actuel s'autorise de tout en toute illégalité !

   

Un article du Canard Enchainé titre « Le préfet de police viole l’espace aérien ». Il rappelle, à juste titre, que l’usage des drones par les forces de police a été interdit par le Conseil d’état, puis par la CNIL. Les décisions mentionnées par le Canard Enchainé ont été plus récemment entérinées par le Conseil Constitutionnel. Lequel, pour faire simple, a éjecté les drones du projet de loi « Sécurité Globale » (voir ici). Je ne vous le reproduis pas l’article du Canard Enchainé ici, il est disponible pour 1,50 € – une somme qui donne accès à l’intégralité du numéro 5257 daté du 11 août 2021.

Le crash et les drones de police qui volent à Paris malgré l’interdiction, selon le Canard Enchainé

 

Ce que rapporte le Canard Enchainé ?

L’article indique que « de nombreux tests de détection (quatre ce jour-là) ont été réalisés sur la capitale malgré [les] réticences (…) remontées à la hiérarchie et [le] souhait [des fonctionnaires] de respecter les instructions ministérielles, afin d’éviter de nouveaux déboires judiciaires ».

Mais comment le Canard Enchainé a-t-il eu connaissance de ces vols ?

Ils sont mentionnés dans un REX (Retour d’EXpérience) concernant un vol effectué rue des Ursins sur l’ile de la Cité, probablement depuis les toits du bâtiment d’où partent les motards de la Police.

S’il a fait l’objet d’un REX, c’est parce qu’il s’est achevé par un crash près du quai aux Fleurs, à quelques dizaines de mètres de là. La raison de l’incident semble inconnue. La chute, depuis une hauteur de 125 mètres, n’a fait aucun dégât. C’est une chance, parce qu’il s’agissait tout de même d’un Mavic 2 Enterprise de DJI qui pèse 900 grammes… ou plus selon la version et son éventuel emport (voir le test ici).

Le droit, le gauche

Il est probable que la hiérarchie se défende d’avoir demandé ces vols.

Pourtant le REX laisse entendre que ce ne sont pas des cas isolés. C’est « intéressant » puisque la préfecture donne l’exemple : si l’administration ne donne pas le droit de voler, c’est simple, il suffit de prendre le gauche.

Tout bénéfice ! (troll inside)

Imaginez : ce n’est plus la peine de se perdre dans la quête d’interlocuteurs et d’autorisations de vol.

Lesquelles, il faut le rappeler, sont devenues rarissimes sur la capitale pour des missions audio-visuelles. Le message est passé : la méthode de la préfecture, cela ne fait aucun doute, sera adoptée avec bonheur par ceux qui ont envie de voler dans Paris sans passer des plombes à gérer des tracasseries administratives.

Les drones et les forces de l’ordre ?

Il se peut que les drones opérés par les forces de l’ordre reviennent par une autre porte, celle du projet de loi « Responsabilité pénale et sécurité intérieure » (voir ici). De quoi satisfaire de nombreux policiers et gendarmes qui m’ont confié leur déception de ne pas pouvoir utiliser leurs drones pour épauler des missions dangereuses. Il ne s’agit pas là de l’usage très décrié de la surveillance de manifestations ni du contrôle de la circulation routière, mais d’utiliser les renforts aériens pour mener à bien des interventions à risque.

source : https://www.helicomicro.com/2021/08/16/paris-crash-drones-police-interdiction-canard-enchaine/

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