François Hollande : "Je veux qu'on soit les meilleurs si c'est possible"

Publié le 15 Juillet 2014

François Hollande : "Je veux qu'on soit les meilleurs si c'est possible"

Numérique à l’école : François Hollande veut que les Français soient les meilleurs !

Le président de la République a été clair : il veut que les Français soient « les meilleurs » dans le domaine du numérique « si c’est possible ». Pour cela, une initiation au codage informatique sera favorisée à l’école primaire sur le temps des activités périscolaires et ce, dès la rentrée de septembre.

Avant d’applaudir la démarche, saluons d’abord la prise de conscience : le numérique est enfin considéré comme il se doit. C’est en tout cas ce qui ressort de la traditionnelle intervention télévisée du 14 juillet du président de la République. Il annonce un « grand plan pour le numérique à l'école », qui sera un des chantiers principaux de 2015. « Je veux que la France soit exemplaire sur le numérique à l'école. Je veux qu'on soit les meilleurs si c'est possible », affirme-t-il.

On sait les intentions de François Hollande pour l’école depuis son arrivée à l'Élysée en 2012. Il avait d’abord chargé l’ex-ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, d’aller de l’avant et d’innover. Ceci a notamment abouti à la création de la Direction du numérique pour l'éducation (DNE). Critiquée, la DNE a toutefois eu le mérite de poser le problème : le numérique doit-il être obligatoire à l’école ?

Finalement, c’est le successeur de Vincent Peillon, Benoît Hamon, qui, dans une interview au JDD, explique que « la question n'est plus de savoir s'il faut apprendre l'informatique et son langage, mais de savoir comment, pour quels usages, et à quelle étape du cursus le faire ». A cette question, une réponse : « Dès septembre, je favoriserai en primaire une initiation au code informatique, de manière facultative et sur le temps périscolaire ». Mais "favoriser" ne signifie pas grand chose, les activités périscolaires des écoles primaires étant organisées -et financées- par les communes. A elles donc de concrétiser dans un délai très court les souhaits du président de la République et du ministre de l'Éducation nationale. Autrement dit, mission impossible !

Formations, fracture numérique, apprentissage

« L’école ne peut ignorer l'importance du numérique qui intervient aujourd'hui dans toutes les disciplines », ajoute Benoît Hamon. Mais cela induit également de nouvelles problématiques. Le 19 juin, un appel aux associations pour structurer une offre nationale a été lancé par le ministre. « Cette initiation devrait être inscrite dans les programmes du second degré », précise-t-il.

Mais qui seront les formateurs ? « Certains professeurs pourraient, plus naturellement que d'autres, être des pédagogues du code : les professeurs de technologie et de mathématiques ». De plus, il reste un épineux problème qu’est celui de la fracture numérique, puisque 16000 écoles sur les 54000 existantes ne sont pas connectées au haut débit. Selon le ministre, 9000 écoles seront reliées « au haut débit par voie hertzienne » dès septembre « dans les zones non reliées à la fibre ». Plus ambitieux : « Nous équiperons 70 % des élèves du primaire et de collège et 100 % des enseignants à l'horizon 2020 en PC-tablettes dotés de ressources pédagogiques numériques».

Globalement, Benoît Hamon veut « donner à tous les clés pour agir dans un monde toujours plus "connecté". Il ne s'agit pas de faire de tous les collégiens des développeurs mais de détecter des talents, de susciter des vocations pour un secteur stratégique dans la compétition mondiale ».

L’école ne peut ignorer l'importance du numérique qui intervient aujourd'hui dans toutes les disciplines

Benoît Hamon

donner à tous les clés pour agir dans un monde toujours plus "connecté". Il ne s'agit pas de faire de tous les collégiens des développeurs mais de détecter des talents, de susciter des vocations pour un secteur stratégique dans la compétition mondiale

Benoît Hamon

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