Montres connectées : Swatch entre dans la danse
Publié le 8 Février 2015
Le constructeur suisse prévoit de lancer une montre connectée dans les trois prochains mois. Elle fonctionnera sous Windows et Android, communiquera via NFC et pourra permettre des paiements mobiles.
Depuis quelques mois et la folie naissante autour des montres connectées, le constructeur suisse Swatch était resté très silencieux. En effet, dans le passé, il avait publiquement affirmé son scepticisme quant au devenir de tels objets. Selon l’adage qui veut que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, Nick Hayek, patron de l’entreprise, vient d’opérer un virage à 180° en affirmant que son entreprise sortirait ses premiers modèles de montres connectées dans les prochains mois, soit à peu près en même temps qu’Apple.
Le marché de la montre connectée est promis à une belle croissance dans les années à venir, Citigroup l’estimant à 10 milliards de dollars par an à l’horizon 2018. La moitié de ce chiffre serait réalisée par les fabricants traditionnels de montres, intégrant de nouvelles fonctions de connexion à des périphériques comme les téléphones portables.
Avec la collection de marques qui figurent dans son groupe, Swatch dispose d’ores et déjà d’un bon nombre de technologies pouvant utilement servir dans ces projets de montres connectées. Par exemple, Tissot commercialise un modèle avec écran tactile depuis 1999 et la gestion des batteries longue durée est une autre spécialité de Swatch. La Swatchtouch à écran tactile devrait d'ailleurs être présentée dès la fin du mois de février.
Record de brevets
L’année 2014 a été marquée pour le groupe par un nombre sans précédent de dépôts de brevets dans de nombreux domaines, en particulier l’autonomie où l’entreprise a déposé des brevets sur des batteries fabriquées avec de nouveaux matériaux qui permettraient de doubler leur autonomie.
L’entreprise sise à Biel indique nouer des partenariats pour que sa montre connectée soit – à l’instar du modèle Apple – capable de réaliser des paiements électroniques. Nick Hayek a également précisé que la «Smartswatch » serait capable de communiquer via Internet sans qu’il soit nécessaire de la charger.
De manière générale les constructeurs traditionnels fourbissent leurs armes pour ne pas rater ce virage chacun avec des arguments et des technologies variés. Tag-Heuer (propriété de LVMH) devrait prochainement présenter son propre modèle ainsi que MontBlanc.
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