Un câble d’un réseau sous-marin de surveillance norvégien s’est mystérieusement volatilisé
Publié le 28 Novembre 2021
Déclaré pleinement opérationnel par l’Institut norvégien de recherche marine [IMR], en août 2020, soit sept ans après le début de son déploiement, l’Observatoire océanographique « Lofoten-Vesterålen » [LoVe] se compose d’un réseau de cinq « noeuds » de capteurs sous-marins, reliés entre-eux par des câbles électriques et à fibres optiques, et deux autres qui sont « autonomes ».
Ce dispositif permet de surveiller l’activité biologique, de mesurer les émissions de méthane ainsi que les signes du changement climatique. Chaque noeud est équipé de caméras, d’un hydrophone, d’un échosondeur et de plusieurs capteurs chimiques et physiques.
Les données collectées ne servent pas uniquement à la recherche scientifique.
Ainsi, étant donné l’intérêt évident de ce réseau de capteurs pour détecter le passage d’éventuels sous-marins, elles sont d’abord communiquées à l’Institut de recherche de la Défense norvégienne [FFI – Forsvarets Forsknings Institutt], qui les « expurge » de toute information sensible avant de les renvoyer à l’IMR.
La surveillance des mouvements sous-marins – en particulier ceux de la Flotte russe du Nord – en mer de Norvège est importante dans la mesure où cette région jouxte le passage dit GIUK [Groenland – Islande – Royaume-Uni], lequel est stratégique pour l’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
Et, grâce aux données fournies par l’observatoire océanographique « LoVe », la marine norvégienne est théoriquement en mesure de déterminer quels sont les types de sous-marins qui passent au large des îles Lofoten et Vesterålen.
Seulement, en avril dernier, les écrans de la salle de contrôle d’une station terrestre de l’IMR, installée à Hovden, ont soudainement cessé de fonctionner. Les investigations conduites par la suite, grâce au concours de la compagnie pétrolière d’État Equinor, ont permis de constater que le noeud n°2, gisant à 250 mètres de profondeur, avait été déplacé… Et que son câble avait été coupé.
En septembre, il est apparu que le noeud n°3 avait également bougé… Et que son boîtier de connexion avait été arraché, de même que son câble, dont il ne restait plus aucune trace.
La semaine passée, l’IMR a publié un communiqué pour annoncer que le réseau « LoVe » était désormais hors service. « Quelque chose ou quelqu’un a arraché le câble du circuit extérieur », a-t-il affirmé, précisant que l’incident a été « signalé à la police », c’est à dire au PST [Politiets Sikkerhetstjeneste – contre-espionnage norvégien].
Quant au câble porté manquant, il était « très épais et très lourd. Seul quelque chose de très puissant aurait pu l’arracher et l’emporter. Au total, ce sont 4,3 km de câble qui manquent », soit l’équivalent de 9,5 tonnes au total, a expliqué Sissel Rogne, la directrice de l’IMR, au journal Nettavisen.
Évidemment, au regard de la nature de réseau océanographique, et même si la piste accidentelle n’est pas totalement exclue, l’hypothèse d’un sabotage est privilégiée. « C’est précisément pourquoi nous avons contacté la PST », a expliqué Mme Rogne.
« La chose la plus importante pour nous en ce moment est de savoir si quelqu’un a réellement attaqué le câble », a expliqué Øystein Brun, le responsable de l’infrastructure technique de l’IMR, au quotidien Dagens Næringsliv [DN]. Et celui-ci a des doutes sur un possible « accident ». Ainsi, a-t-il fait valoir, « quel que soit le navire, il aurait dû remarquer l’incident ». Et cela n’expliquerait pas la disparition des 9,5 tonnes de câbles…
Si la thèse du sabotage se confirme, la liste des « coupables » potentiels est réduite. « Il faut une capacité technique avancée pour réaliser une telle opération. Si on pense à qui aurait un intérêt à retirer ce câble, certains noms se retrouvent en haut de la liste. Il est peu probable les autorités indiennes, saoudiennes ou britanniques soient derrière » cet acte présumé de sabotage, a ironisé Jakub M. Godzimirski, de l’Institut norgévien des affaires internationales, auprès de Nettavisen.
En clair, la Russie, via sa Direction principale de la recherche en eaux profonde [GUGI], pourrait être impliquée. D’autant plus qu’elle possède la capacité d’opérer dans les abysses, comme avec les sous-marins de poche de type Losharik. En outre, a souligné DN, il a été constaté une « forte activité maritime russe dans la région, ces derniers temps, notamment autour des infrastructures offshore norvégiennes ». Et d’ajouter : « L’activité est légale, mais pas spécialement bienvenue ».
En attendant, la réparation du réseau océanographique LoVe prendra du temps… et de l’argent. « Nous aurons besoin d’un nouveau câble pour reconnecter au moins certaines parties du systèmes. Mais il n’est pas certaisn que les points de connexion puissent être réutilisés », a commenté Geir Pedersen, le chef du projet « LoVe ».
Posséder le câble nous-mêmes a des avantages distincts. Puisque nous contrôlons le processus de conception et de construction, nous pouvons entièrement définir les spécifications techniques ...
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