Le 6ème Sens : Le pouvoir de L'Esprit

Publié le 28 Juin 2014

Le 6ème Sens : Le pouvoir de L'Esprit

Un voyage subjectif à la découverte de différents phénomènes «psy» et les recherches que dirigent certains scientifiques pour les appréhender. Le sixième sens est une expression faisant référence à des perceptions extrasensorielles, c'est-à-dire n'étant pas issues des cinq sens physiologiques : la vue, l'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat.

L'image

C'est la forme sensible d'un objet, la représentation, la chose présente à la conscience. Autant dire qu'il y a des images visuelles, auditives ...

Le pouvoir

Ici il s'agit d'une force propre à une fonction qui lui donne une capacité effective de provoquer une réaction immédiate ou une action réfléchie. L'action exige un savoir que l'on considère comme certain ou comme probable, que l'on ne met pas en doute du moins tant qu'on agit. On parlera du pouvoir de l'imagination, de l'attention, de l'image ...

Quel pouvoir l'image a-t-elle? Quelle est l'essence de ce pouvoir qui nous fait réagir ou nous fait agir?

- 1- L'image a un pouvoir immédiat de nous faire réagir par une sorte de schéma sensorimoteur grâce auquel des réactions musculaires s'ébranlent sur et dans le corps lorsque nous voyons ou nous entendons, ou encore nous sentons. Cela se lit sur le visage au point que nous saisissons immédiatement ce que l'image de notre corps provoque chez autrui: l'attrait, le désir, l'indifférence ou encore la répulsion. Remarquons que la réaction étant accompagnée d'un sentiment nous ne perdons jamais la réalité de ce sentiment et nous ne doutons pas de "sa vérité" puisque le sentiment qui est épreuve de soi n'a besoin de rien d'autre pour atteindre la certitude de sa réalité.

- Le pouvoir de l'image tient donc tout d'abord à ce qu'elle s'appuie sur la réalité du sentiment qu'elle provoque: on ne doute pas de ce qu'on voit, cela, pour ainsi dire, crève les yeux. Ainsi la réalité immédiate préjuge déjà de la conformité entre la représentation sensible et l'être de la chose qui la provoque: illusion, comme s'il n'y avait pas de distinction entre le reflet et le modèle. Comme le corps réagit et que le corps est l'instrument du "je peux", il est évident que le pouvoir de l'image est grand au niveau de la réaction spontanée qu'elle provoque. On n'a pas le temps de marquer un recul, on balaie d'un revers de de main un argument au risque de perdre son public.

- 2 - Rien d'étonnant à ce que le pouvoir de l'image soit grand sur l'opinion publique: on prend un enfant dans ses bras, on montre un ennemi qui pleure ... L'image reflète plus le désir de celui qui la "prend"que la réalité. Après tout, quand la caméra s'est détournée, on pose peut-être l'enfant par terre et l'ennemi ricane et prend son arme. Pourtant un ennemi vu de loin sera considéré comme un monstre, des ennemis vus de loin deviennent facilement un nid de vermines à "traiter". Mais tout cela, vu de près, incline à la sympathie puisqu'on découvre des semblables avec qui il est possible de chanter un Noël ou de leur souhaiter joyeux Noël. Les stratèges militaires savent bien cela, ils savent attirer les photographes ou au contraire les écarter. Imaginez que l'on ait montré aux autres soldats et à la population une fraternisation entre allemands et français au début de la guerre de 1914, le ressort même de la guerre se serait quelque peu détendu, au point que les scènes de guerre étaient des reconstitutions théâtrales...

A quoi tient ce pouvoir de l'image sinon à l'opinion, à cette tendance indéracinable qui nous fait transformer nos besoins en connaissances, croire ce que nous voulons bien voir, ce qui est évident, même si ce n'est pas évident pour l'ennemi. D'où l'instrumentalisation des images par le discours religieux avec l'espoir qu'on confondra la réalité de l'image et la réalité de ce qu'elle représente. Ne s'agit-il pas de jouer sur la peur ou sur l'espoir? D'autant plus qu'il y a une rémanence de l'image visuelle et auditive et qu'il est difficile de s'en débarrasser ou de ne pas voir revenir tel ou tel refrain.

La possibilité de faire un zoom permet de montrer mieux que si on y était et de faire disparaître tout ce qu'on ne veut pas montrer, par exemple que la scène est jouée par des comédiens payés par des journalistes en mal de scoop, ou que derrière le diable épouvantable présenté par la caméra, il y a une perche et un micro pour enregistrer ses grognements.

Deux pistes: - Apprendre à distinguer le visible et l'intelligible. - Apprendre à lire l'image

« Puissances de l'imagination »

Voici quelques perspectives:

=> Pour une accroche: vous pouvez utiliser la récente controverse portant sur des photographies exposées à Visa pour l'Image (Perpignan)= Certaines de ces "images" auraient été composées, par exemple on aurait semé des jouets d'enfants dans les ruines du dernier conflit au Liban. On se trouverait alors, si c'était vérifié, devant de la propagande par l'image, pour persuader: ce serait un rhétorique de l'image.

Dans le sujet, on ne vous demande pas si l'image soutient la force d'une rhétorique mais si l'impact d'une image, sa composition, peut être assimilée à une rhétorique persuasive où le sens est dicté, mis en conserve pour ainsi dire

=> Pour un être sensiblement affecté, l'image ne peut être qu'une image mentale, une représentation, la chose présente ou présentée à la conscience indépendamment de sa présence actuelle, la vision intériorisée d'un objet.

=> Quelques pistes:

- Il n'est pas indifférent de savoir que la fonction symbolique chez l'enfant accompagne l'image: l'étude de l'imagerie cérébrale montre que les aires visuelles sont activées en même que les aires du langage. L'image est une certaine façon de se donner un objet comme un symbole qui renvoie à autre chose que lui: une prise de position mécanique par exemple. Delacroix, dans Le langage et la pensée, page 125 affirme: "l'image n'est jamais prise pour ce qu'elle paraît mais pour ce qu'elle figure.""

- Vous pouvez analyser l'image d'Épinal et sa rhétorique, l'image religieuse et sa rhétorique, l'image de Don Quichotte et sa rhétorique. Lire cette page et la description physique de Don Quichotte dans le texte. Étudier le rôle des lectures, des images littéraires et du médiateur Amadis de Gaule.

- Si nous suivons la rhétorique de l'image photographique, nous sommes comme un fou qui ne voit que par les yeux d'autrui, qui marche donc dans les ténèbres et qui ne voit rien de la réalité. Ainsi Swann, commence par voir Odette à travers une description et se prépare à rencontrer une image. L'illusion, la naïveté consiste à croire qu'on se propose une image alors qu'on nous la propose. Analysez l'influence ou capacité de persuader par des symboles significatifs. Remarquez que Swann sera persuadé de la beauté d'Odette par une image de Botticelli. Lire: 1- Un monde imaginaire (Proust) I. page 188 (Pléiade). Page 1 et - Page 2 2- nk" href="http://www.philagora.net/ph-prepa/pouvoir-imaginaire/proust2.php">Demonstration en deux longues phrases 3- Le pouvoir de l imaginaire : démonstration - Le pouvoir de l imaginaire chez Proust vers 3 pages (Voir Malebranche, Pockets, page 111)

- Toucher, plaire, enflammer, indigner, on peut parler d'image / information, de propagande, de publicité, de conditionnement, de manipulation iconique (par l'image). Lire aussi Malebranche page 153.

lire plus :

http://www.philagora.net/ph-prepa/dissert-prepas/image-pouvoir.php

http://www.philagora.net/ph-prepa/pouvoir-imaginaire/une_rhetorique_de_l_image.php

Rédigé par OOKAWA-Corp

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