Vers la firme innovante : la société de compétition par l'innovation

Publié le 23 Novembre 2015

Vers la firme innovante : la société de compétition par l'innovation

Dans la liste des 10 plus grosses entreprises mondiales, plus de la moitié n’existaient pas il y a 20 ans. C’est donc dans une société de compétition par l’innovation qu’évoluent les entreprises aujourd’hui, où l’identité des objets est éminemment instable. Prenons l’exemple du PDA. Est-ce un téléphone ? un appareil de photo ? un walkman ? un ordinateur ?

La firme innovante, consciente de ce phénomène, se détermine stratégiquement à innover de façon constante, prudentielle et contrôlée. Elle développe un métabolisme où les savoir-faire individuels et collectifs et les différentes fonctions contribuent de plus en plus à la performance de l’entreprise. L’innovation y est réellement un objet de management, pilotée par la valeur.

La firme innovante présente une performance et des résultats supérieurs à la moyenne de son secteur nettement attribuable à l’innovation (OCDE 2007), attribuables à une meilleure performance commerciale, mais aussi à des coûts maîtrisés, dont les dépenses en R&D.

Le concept de la firme innovante a été décrit et théorisé par l’équipe du laboratoire de gestion scientifique de l’école des Mines ParisTech. La firme innovante est ainsi dotée d’une fonction de « conception innovante » qui s’associe à la R&D, transformée en RID. Cette fonction notée « I » est définie comme responsable d’une double activité de conception : un processus de définition de la valeur et un processus d’identification des nouvelles compétences.

Le cas typique est le cas de l’entreprise TEFAL. Grâce à sa performance constante de firme innovante TEFAL a maintenant absorbé son concurrent un temps bien plus gros qu’elle : la société Moulinex !

  • L’offre est managée en lignées de conception, qui permettent de valoriser les apprentissages. Elles permettent aux managers de conceptualiser l’offre.
Vers la firme innovante : la société de compétition par l'innovation
Vers la firme innovante : la société de compétition par l'innovation
  • L’incrémentalisme radical guide l’évolution des lignées : l’objectif n’est pas l’innovation de rupture (qui ne peut être prudentielle) ni l’innovation incrémentale (insuffisante). L’innovation avance de manière répétitive, produisant sur la durée une innovation de rupture et une diversification de l’offre et des marchés adressés.
  • La mise sur le marché rapide, qui vaut étude de marché dans un contexte d’instabilité des objets où l’innovation porte souvent simultanément sur de nouvelles technologies et sur des usages nouveaux. Les mises sur le marché font l’objet d’une observation précautionneuse de la direction comme des managers de l’entreprise introduisant le principe du »learning from doing ». L’apprentissage constant ainsi assuré est essentiel pour les développements des versions ultérieures des offres.
  • Les démonstrateurs (marketing comme technologique) sont utilisés au maximum pendant le développement des produits pour produire la connaissance nécessaire. C’est là aussi un savoir-faire individuel et collectif que l’entreprise va cultiver pour améliorer sa performance d’innovation.
  • La théorie C-K est une pratique permettant d’améliorer la performance de conception innovante.
  • Les qualités participatives, de transparence, d’ouverture (open innovation), d’intégration dans l’écosystème, de créativité, couplées à une bonne discipline, se développent naturellement au sein de la firme innovante et sont favorisées par le management. Toutes ces qualités sont propres à concourir à un excellent niveau des actifs du capital immatériel de l’entreprise, conformément au souci du RSE, des référents de l’EFQM… .
  • Le rôle du conseil est à l’évidence très important pour armer les entreprises dans la compétition vers l’innovation. Il déploie les principes du « learning from doing », du faire avec, de l’accompagnement. Par l’observation des pas successifs franchis par l’entreprise, il lui permet de développer ses compétences par l’exemple et la pratique. Le conseil s’adapte à chaque entreprise, suivant son histoire et son état d’avancement, ainsi qu’à son activité et à sa position dans le marché.

source : http://intrapra.com/fr/nos-competences/la-firme-innovante/

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